A – L’homme de condition modeste (paysan, ouvrier…)
Il endosse, par-dessus sa chemise, une cotte de toile brute. Une cordelette nouée joue le rôle de ceinture.
Sous ses braies, il porte des chausses de laine non teintes.
Il enfile une cale en tant que couvre-chef.
Il transporte ses biens dans une besace de toile passée en bandoulière.
Une personne aisée peut aussi passer cette tenue lorsqu’elle doit travailler.
La qualité des tissus est alors meilleure.
La cordelette est remplacée par une ceinture de cuir.
Les chaussures sont d’excellente facture.
L’archer de base et le chasseur s’apprêtent de la sorte.
B – L’homme de bonne condition (paysan aisé, artisan, petit bourgeois…)
Un surcot de laine à manches courtes recouvre une cotte de laine fine sur une chemise.
Le bliaud est le second nom du surcot long, affecté à la seigneurie.
L’amigaut peut rester ouvert et la ceinture est courte.
Sa cale est surmontée d’une toque simple.
Il porte une aumônière non brodée en bandoulière.
Ses chausses et chaussures sont de qualité.
C – Le bourgeois aisé, le commerçant ou notable
Dans cet habit, il part en voyage ou en tournée de négoce.
Son surcot long prouve que ce n’est pas un travailleur manuel.
L’encolure et le bord des manches sont ornés d’un galon (ou de broderies géométriques simples).
Il se coiffe d’une toque à revers.
Son manteau doublé à capuche est moins coloré que celui des femmes.
Une ceinture à boucle et mordant métallique doré ceint sa taille.
Sa besace de voyage est grande et faite de cuir.
De solides bottines le chaussent.
D – Voyageur
Cette tenue combine surcot et chemise.
Un mordant de bronze maintient une escarcelle rectangulaire en cuir sur une ceinture de bonne qualité.
Une cale couvre sa tête.
Un chaperon de laine protège le haut de son corps.
Sur ses chausses, le voyageur porte des bottines hautes.
Il s’aide d’un bâton de marche appelé tinel.
E – Étudiant ou homme relativement aisé
Ses vêtements sont de qualité.
Il enfile un bonnet rond à petits revers en laine (ou feutre ou laine tricotée), très courant au moyen-âge.
Ce bonnet peut prendre la forme d’un cône ou d’un bonnet phrygien ou d’une demi-sphère.
La fente du surcot permet de monter à cheval. Les manches sont mi-longues et larges.
Ce surcot ressemble au bliaud.
Sa ceinture est simple et courte.
Ses chaussures, à la mode, n’ont pas de laçage mais un système de fermeture à boutons de cuir.
Dessins 1 à 5: les différentes couches de l’habit masculin.
Dessin 1
A l’inverse des femmes, les hommes médiévaux portent une tenue courte.
Celle-ci doit avoir une protection différente pour ses jambes (alors que les femmes médiévales ne portent rien sous leurs chemises).
Cette enveloppe est représentée par les braies, portés comme un pantalon.
Les braies descendent au bas du mollet.
Le bas est ouvert à l’arrière dans le but de les attacher ou de les réhausser durant les travaux salissants.
La chainse (ou chemise) protège le haut du corps.
Elle est large et possède parfois un amigaut.
Dessin 2
L’homme a sa tête coiffée d’une cale.
Ses chausses sont fixées à ses braies.
Ses chausses, non moulantes, sont retenues, à la taille, par des cordons (ou brailles).
Elles sont ordinairement faites de laine bouillie (plus souples) et coupées dans le biais, dans le but d’améliorer la flexion.
Les chausses peuvent être aussi fabriquées en lin ou en chanvre.
Au XIIIe siècle, elles sont maintenues aux braies sur le devant de la cuisse.
Dessin 3
L’individu porte une cotte.
Une toque ronde est disposée sur sa cale.
Le vêtement est fait dans un tissu léger (saison estivale) et n’a aucune décoration.
Ses chaussures sont basses et en cuir.
Il est représenté sans ceinture.
Dessin 4
Ce citoyen médiéval enfile un surcot fendu à l’avant et à l’arrière.
Seul l’amigaut est rehaussé d’un galon.
Une toque à revers est posée directement sur les cheveux.
Il ne porte aucune ceinture.
Dessin 5
Le personnage applique une aumusse sur ses épaules.
L’aumusse est différente du chaperon.
Ce dernier est une capuche avec une ouverture ronde pour le visage.
L’aumusse est ouverte devant et se tient avec une fibule.
La femme peut les revêtir mais utilise rarement la fibule.
Une ceinture avec boucle entoure la taille.
Une escarcelle est accrochée grâce à un mordant métallique.
Le chapeau de paille est régulièrement utilisé lors de grandes chaleurs.
A l’époque médiévale, on tient à garder une peau blanche.